1955, une nouvelle venue fait son apparition dans le monde de l’automobile. Une européenne qui marquera l’histoire de son emprunte et qui restera gravée dans les mémoires pour longtemps. A l’époque on parlait de « soucoupe roulante ». En effet avec son design et ses formes aérodynamiques, cette nouvelle auto ne manqua pas d’attirer l’attention. C’est donc au salon automobile de 1955 que la splendide DS 19 fut sa 1ere apparition. Un lancement qui fut une franche réussite pour la marque Citroën.
La belle a en effet de quoi plaire. Il s’agit-là d’une révolution pour le monde automobile. Avec ses formes inhabituelles et ses nombreuses innovations, la DS frappe fort et devance de loin tous les autres modèles présentés alors à l’époque. Pas de calandre, des surfaces vitrées énormes, un capot en aluminium mais surtout une conception des plus futuristes font de cette nouvelle Citroën le centre d’intérêt de tout le salon. La foule se rue pour voir cette automobile des plus originales. Avec ses clignotants arrière fixés sur le toit, celui-ci même fait en fibre de verre, ses lignes épurées e, rappelant une œuvre d’art sculptée avec les plus grands soins, la Citroën DS allait vite devenir la nouvelle star du moment.
C’est en 1938 que chez Citroën, l’idée de la conception d’une magnifique routière destinée à la grande diffusion voit le jour. Le projet VGD ou encore Voiture de Grande Diffusion nait donc à cette époque pour répondre au désir de la marque de commercialiser une auto digne de ce nom, et qui allait pouvoir succéder à la fameuse Traction. Le styliste Flaminio Bertoni, Pierre Boulanger, puis Pierre Bercot feront donc naitre la sublime « Déesse ».
André Lefèbvre privilégia un concept qui se basait sur un véhicule ayant une tenue de route irréprochable associée à un confort optimal, le tout rendu possible grâce à des suspensions d’un tout nouveau genre.Après plusieurs tentatives (utilisation de ressorts en caoutchouc, barre de torsion…) La DS se voit finalement équipée d’un correcteur d’assiette oléopneumatique, imaginé par Paul Magès. D’abord Testé sur une 2 CV, puis sur la Traction 15 H (suspension arrière), la DS fini par adopté ce système de suspension révolutionnaire. Une suspension arrière « hydropneumatique » fonctionnant avec un liquide et de l’azote, le tout commandé à l’aide d’une pompe haute pression allait donc être installé sur la DS. Aux oubliettes donc les vieux ressorts et les amortisseurs. La nouvelle DS allait faire d’heureux propriétaires, en leur faisant profiter d’un confort sans précédent et d’une tenue de route sans pareille.
1959 et 1966, la DS remporte le rallye de Monte-Carlo.
Sa réputation ne fait que croitre. Elle doit son succès à ses qualités exceptionnelles de routière et à sa géométrie particulière. En effet, en plus d’être aérodynamique, la géométrie de ses roues plus écartées à l’avant qu’à l’arrière, lui procuraient une excellente tenue de route. Son nouveau système de suspension lui donnait lui aussi un avantage considérable par rapport aux autres véhicules de l’époque. Dotée d’un système hydraulique, la suspension, la direction mais aussi le freinage étaient d’une précision, presque parfaite. Tout cela, associé à une boite de vitesse semi-automatique et à des roues à un seul écrou, sans oublier les freins à disque à l’avant firent donc de cette voiture, un modèle à la fois innovant et très pratique.Grâce à la suspension hydraulique commandée, changer une roue devenait des plus simples. Il suffisait pour cela de faire monter et descendre la voiture selon ses besoins.
La belle avait cependant quelques petits défauts. Le moteur par exemple, un 4 cylindres 1 911 cm3 ne pouvait fournir que 75 chevaux, juste de quoi faire grimper la DS à 140 km/h. La DS ne manqua cependant pas de faire des heureux. Au cours de ses belles années elle connut en effet un grand succès et se déclina en plusieurs versions : l’ID 19 en 1956 puis, le break, ou encore le cabriolet en 1961, sans oublier la version Pallas. Le moteur fut lui aussi amélioré. De 75 chevaux, la DS montera donc à 109 chevaux pour une vitesse maximale de 175 km/h. Avec le nouveau système d’injection électronique, la DS se dote d’une boite à 5 vitesses qui la propulsera à 190 km/h, grâce à ses 141 chevaux. 1 456 115 exemplaires furent fabriqués et au soir du lancement du modèle, lors du salon de 1955, 12 000 commandes furent enregistrées par le constructeur. Un succès, voilà donc ce qui résume la DS de Citroën qui aujourd’hui encore, passionne de nombreux fans.