Récemment, les autorités ont présenté de nouvelles mesures dans le but de rendre nos déplacements plus propres. Ainsi, le covoiturage sera développé et de nouvelles bornes de recharge électriques seront installées… Le malus écologique va quant à lui être renforcé. Ce sera également le cas du contrôle technique sur les émissions polluantes !
Le seuil de déclenchement du malus écologique abaissé de 3gr
Au lieu de 120 gr actuellement, le seuil de déclenchement du malus écologique sera donc de 117 gr de CO2/km l’an prochain. Celui-ci devrait continuer de s’abaisser de 3 gr par an, jusqu’en 2021. En revanche, le malus maximum lui, restera à 10.500 euros. Toutefois, il s’appliquera à partir de 185 gr de CO2 par km contre 190 gr aujourd’hui. D’après les prévisions du gouvernement, 31 millions d’euros de recettes supplémentaires pourraient ainsi être générés grâce à ce nouveau barème. On explique alors que cela devrait permettre de financer la prime à la conversion qui sera maintenue en 2019. Ce qui pour l’État, semble être une bonne chose.
Pour nous autres automobilistes cependant, il n’y a là rien de vraiment enthousiasmant. Effectivement, à cause de ces changements, certains véhicules ayant jusqu’à lors échappé au malus écologique seront désormais pénalisés. Une Renault Clio, version essence de 120 chevaux (118 g/km) sera par exemple frappée d’un malus de 40 euros. Pour info, pour tous les véhicules émettant 117 g/km, ce sera 35 euros. Faudra-t-il donc renoncer à acheter un SUV ou la voiture de sport dont nous avions toujours rêvé? Ceci, pour se tourner vers un modèle électrique ? Qui sait, c’est peut-être ce que le Gouvernement attend de nous.
Mais alors, si tel est vraiment le but recherché, pourquoi ne pas mieux nous motiver ? Pourquoi ne pas par exemple augmenter le montant du bonus écologique octroyé pour l’achat d’une voiture électrique ? On se le demande. Effectivement, pour l’heure, c’est toujours 6.000 euros maximum dans limite de 27% du coût d’acquisition. Et pour 2019, cela ne va pas changer, alors que pour un modèle électrique, les prix peinent toujours à baisser…
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Le contrôle technique va lui aussi se corser
Par ailleurs, 2019 verra en plus le contrôle technique se durcir. Eh oui, de nouveaux tests antipollution seront appliqués, au grand dam de nombreux véhicules et notamment des vieux diesels sans filtre à particules. Vous pensiez être passé à travers les mailles du filet ? Ne vous réjouissez donc pas trop. A partir de janvier 2019, l’opacité des fumées votre voiture diesel pourrait vous valoir d’être recalé. Les diesels euro 3, n’auront surement aucune chance. Même chose pour certains véhicules essence puisque plusieurs polluants émis seront désormais dans le viseur lors des contrôles. C’est donc certain, ces nouveaux contrôles anti-pollution vont faire mal. Ils provoqueront à coup sûr la grogne de nombreux automobilistes.
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Bien sûr, une prime de conversion de 1000 à 2000 euros (selon la situation fiscale du ménage) est prévue par l’État. Mais ce n’est surement pas avec ça que celui-ci parviendra à apaiser les colères. Pour rappel, l’objectif de ces durcissements est d’éliminer les modèles les plus polluants de la circulation afin de limiter le réchauffement climatique et la facture énergétique de la France. Certes, l’intention est louable, toutefois, beaucoup risquent d’en pâtir. Ainsi, si vous envisagez d’acheter une voiture neuve, retenez que le montant minimal du malus écologique sera désormais de 35 euros. Pour y échapper il vous faudra opter pour un véhicule n’émettant que 116 gr de CO2/km. A noter enfin que désormais, les pick-up seront eux aussi sujets au malus automobile. Eh oui, les députés ont également décidé de voter pour la fin des exonérations fiscales pour ces véhicules.