Acheter une auto usagée rime autant avec faire des économies substantielles que prendre des risques. En effet, il s’agit de profiter des avantages du marché de l’occasion sans pour autant faire une mauvaise affaire. Pour acheter sans être une déesse de la mécanique automobile, il faut partir avisée et prévoyante, l’achat d’une auto ne se fait pas en un jour.
Prévoir son budget
Donnez-vous un budget maximal afin de débuter votre recherche, vous l’ajusterez en fonction de vos premières trouvailles, s’il n’était pas réaliste. Si vous laissez grandes ouvertes les cordons de la bourse, vous serez tenté de choisir un modèle plus équipé, mais pas forcément vers une bonne occasion. Aussi, il est important de commencer par cibler votre recherche en définissant un investissement maximum.
Choisir son modèle
Quelle va être l’utilisation de votre auto ? Répondre à cette question va conditionner l’achat d’un modèle particulier : un VUS est recommandé pour une famille, une petite citadine pour les trajets du quotidien, une berline pour du confort et des déplacements plus longs. L’utilisation de la voiture ainsi que ses passagers réguliers vous orienteront vers un type de modèle. En effet, si vous avez des enfants, oubliez les 3 portes, et si vous n’en avez pas, une voiture dont l’espace arrière est réduit ne vous conditionne pas.
Comprendre le prix de l’occasion
Budget et modèle en tête, il s’agit de comparer les prix par rapport à la côte en vigueur. Faites correspondre la cote aux véhicules que vous voyez dans les annonces pour avoir une estimation au plus juste : options, finitions, kilométrage…
Le kilométrage. Sur ce point, on dit souvent qu’il faut retrancher 15 000 km par année sur une essence et 25 000 pour un diésel, seulement cela dépend aussi des voitures. Mais cela demeure un excellent point de départ pour votre comparaison. Si le kilométrage était plus grand, vous pourrez faire ajuster le prix.
Les options et équipements. Prévoyez un rendez-vous téléphonique avec le vendeur pour poser sereinement vos questions avant de vous déplacer physiquement, cela pourrait vous éviter de vous faire perdre votre temps, si ces réponses n’étaient pas satisfaisantes. Méfiez-vous, les vendeurs malins pourraient vous définir une fonctionnalité comme une option alors qu’en fait elle est un équipement de série, comme la climatisation, par exemple. C’est ainsi que l’on prouve l’importance de bien vérifier le modèle et sa série afin de bien définir les options des équipements et payer le prix juste. Sachez aussi que vous pouvez baisser la valeur de ces options de 20 à 50% par année selon le modèle. Typiquement, on parle ici de la direction assistée pour une petite voiture ou encore d’une boite automatique.
Notez bien qu’au bout de 5 ans d’ancienneté, un vendeur ne devrait pas vous faire payer pour des options, qui ont perdu de leur valeur.
L’essai routier de votre occasion
Alors que vous avez bien étudié les modèles en présence et comparer vos offres, il s’agit d’aller essayer les autos retenues en short list. Vous ne pouvez pas y couper. Choisissez une journée, vous serez ainsi en mesure de bien observer la voiture et sa carrosserie : une BMW usagée mouillée dans le noir, pourrait avoir l’air plus belle qu’en plein jour.
Faites un tour et soyez-vous même au volant afin d’apprécier les réactions du véhicule : lâchez prudemment le volant à 40km/h pour déterminer si la conduite part sur les côtés, ce qui pourrait indiquer des problèmes de train avant ou de pneu. Refaites le même test, mais en freinant cette fois, toujours avec prudence afin de détecter des problèmes de frein. Tous bruits suspects en vous garant, en accélérant ou en tournant le volant.
Renseignez-vous sur l’état des pneus, mais aussi sur les motivations du propriétaire à vendre sa voiture, demandez lui s’il l’avait achetée neuve, si il a subi des accidents, etc. N’hésitez pas à poser des questions et obtenir des réponses, il est important de vous sentir en confiance.
L’important est de conclure la vente que vous vous sentez en mesure de signer sans question subsidiaire. Emmenez un ami si vous ne vous sentez pas de prendre la décision finale, vous aurez ainsi fait 90% du travail !