Améliorer la sécurité routière
Préoccupation importante du gouvernement en cette rentrée, l’augmentation du nombre de morts sur les routes peine à être enrayée malgré les nouvelles mesures mises en place, on pense notamment aux nouveaux radars : radars autonomes de chantiers et radars mobiles embarqués.
A contre-courant de cette politique répressive, mal perçue par les conducteurs et professionnels de la route, les constructeurs de véhicules cherchent eux-aussi à rendre nos routes plus sûres grâce à l’intégration toujours plus importante d’outils d’aide à la conduite : limiteur/régulateur de vitesse, avertisseur de franchissement de ligne, détecteur de fatigue…
Récemment de nouvelles pistes ont été explorées notamment à travers les véhicules autonomes et l’exemple du constructeur Tesla aux États-Unis.
En France, les pouvoirs publics se sont récemment saisis du cas des poids-lourds, impliquant encore l’année passée 56 morts et 645 blessés sur nos routes, une tendance en forte hausse. Pauses non respectées, fatigue, conduite dangereuse ; les infractions en poids lourds sont de plus en plus nombreuses et concernent aussi bien les chauffeurs français qu’étrangers. Les horaires et conditions de travail en nette dégradation des routiers expliquent en partie l’augmentation de ces comportements à risques. Aussi la plupart des constructeurs du marché des poids lourds cherchent-ils à développer des véhicules parfaitement autonomes, qui viendraient assister les chauffeurs sur leurs trajets de façon à les sécuriser au mieux à l’avenir.
Un premier convoi autonome Européen
Convoyeur majeur de marchandises sur le territoire devant le fret aérien et routier, le transport routier est aux portes d’une révolution sans précédent. Bien que ces évolutions effraient les routiers et la plupart des usagers de la route, les premiers convois autonomes ont été récemment testés en Europe et donnent un aperçu des enjeux et potentiels bénéfices en matière de sécurité et de productivité.
Ainsi en avril, six constructeurs du secteur ont participé à l’European Truck Platooning Challenge et ont tenté de traverser l’Europe à bord de camions autopilotés, une grande première.
Bien qu’un chauffeur fût présent dans chaque camion pour cette démonstration, les plus premiers résultats se sont montrés plutôt convaincants. Une connexion WIFI et divers capteurs haute sensibilité équipaient chacun des véhicules, seul le premier camion était réellement conduit par un chauffeur, le reste du convoi suivait de manière totalement autonome et fluide le véhicule de tête, adaptant allure et distance de sécurité.
Des bénéfices contestés
Principaux arguments des constructeurs : la réduction importante du nombre d’accidents liés aux erreurs humaines (en cause 90% du temps) et le bénéfice écologique, une baisse de la consommation globale de carburant des véhicules grâce au maintien d’une vitesse constante.
Toutefois, de nombreux points d’ombre subsistent, comme la place de l’humain. Déjà largement fragilisées par les crises à répétition, certaines entreprises redoutent de ne pouvoir s’adapter à cette révolution technologique.
De plus, le récent scandale Tesla vient apporter de l’eau au moulin des détracteurs des véhicules autonomes, remettant en cause leur fiabilité et leur réel bénéfice en matière de sécurité routière.
Article par MachineryZone