Pour ce deuxième confinement, les auto-écoles ont à nouveau le droit d’ouvrir leurs portes. Les cours de code restent cependant interdits en présentiels. L’alternative des cours à distance laisse alors les responsables perplexes. Ils doutent de la qualité de cette méthode.
Auto-écoles : un logiciel spécialisé pour des cours à distance
La fermeture totale des auto-écoles lors du premier confinement avait soulevé un fort mécontentement auprès des gérants. Depuis le 30 octobre, ils ont de nouveau le droit de reprendre leurs activités. Toutefois, l’interdiction de recevoir des élèves en cours de code persiste. Ainsi, l’enseignement continue de se faire à distance.
Depuis quelques années, un logiciel de cours de code virtuel est disponible. Un grand nombre d’auto-écoles y ont recours, mais généralement en complément des cours en salle. Ce logiciel permet aux élèves de renforcer les cours qu’ils reçoivent de leurs moniteurs. Ils peuvent par exemple avoir accès à des vidéos sur les règles du Code de la route. Quant aux moniteurs, ils ont la possibilité d’assurer un suivi des élèves grâce à un examen individuel de leur évolution.
Avec ce type de logiciel, les élèves effectuent des sessions de cours de 15 à 20 minutes, de chez eux. Ils ont ainsi moins d’heures passées à apprendre leurs leçons de code. De plus, cette méthode revient moins chère pour les apprenants. Néanmoins, il semble que ce soient les seuls avantages de la situation.
Cours à distance : des résultats de moins bonne qualité
Malgré les éventuels avantages des cours à distances, les gérants des auto-écoles, ainsi que les élèvent sont du même avis. Rien ne vaut les cours en présentiel. La présence des élèves et des moniteurs en salle favorise les échanges. Cela permet une meilleure assimilation et un suivi plus approfondi pour chacun.
Étudier devant un ordinateur permet aux élèves de prendre connaissance des théories. Par contre, cela ne leur donne pas la possibilité de revenir sur les éventuels points incompris. Selon Gregory Sansoni – dirigeant de l’auto-école Marseillan (34), « Chez certains, cela rallonge de cinq à six heures la pratique au volant ». En effet, les moniteurs sont obligés de reprendre avec eux les questions que les cours à distance ont suscitées.
Pour les élèves, il est plus motivant de se rendre en salle pour suivre les cours de code et enchaîner avec les cours de conduite. À la maison, il leur est assez difficile de trouver la motivation et la concentration nécessaire. « C’est plus difficile pour s’y mettre et se concentrer sur l’ordinateur”, avoue Robin Chmura, 18 ans, inscrit dans une auto-école depuis un an.
Une interrogation persiste ainsi auprès des gérants d’auto-écoles. S’ils ont le droit de recevoir, en salles, les stages de récupération de points ou les formations pour le permis scooter pourquoi les cours de code restent interdits? Cette situation peut pourtant s’avérer à risque, car la bonne maîtrise du code par les utilisateurs de la route est plus que nécessaire pour la sécurité de tous.