C’est un petit événement qui se déroule au niveau économique dans le monde de l’automobile. Pour la première fois depuis sa création, le groupe PSA ne sera plus détenu en majorité par la famille Peugeot. En effet, suite à l’entrée de l’industriel chinois Dongfeng au capital, et la prise de parts de l’État français, le capital de PSA Peugeot Citroën se retrouve divisé. Outre cette nouvelle répartition, une coentreprise avec PSA Banque et la banque Santander voit également le jour, tandis que le constructeur est désormais aux mains de Carlos Tavares. Beaucoup de changements qui vont transformer le lion de manière durable.
On peut véritablement parler d’une page qui se tourne pour la famille Peugeot. Avec une augmentation de capital de 3 milliards d’euros, l’industriel chinois tout comme l’État français posséderont chacun 14 % du capital de PSA, premier constructeur automobile de France. Une décision saluée par de nombreux observateurs, notamment dans le monde politique. Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, a qualifié cette décision de démarche pleine de « patriotisme économique et industriel ». Le groupe va se transformer pour devenir un géant de l’automobile, profitant du savoir-faire de Peugeot, et de la croissance à l’échelle mondiale du chinois Dongfeng.
Cette décision n’est pas perçue de la même manière par tout le monde, et pose de sérieuses questions sur les grandes décisions futures. Quelle place pour l’emploi en France ? Peugeot contre 90 000 salariés sur le territoire français, mais pour combien de temps ! Comment va se faire la relance constructeur ? Après des pertes historiques de près de 5 milliards d’euros en 2012, tous ces bouleversements doivent changer la face du constructeur. Espérons qu’il y parvienne.